Sauvons les Gohards s’est lancé à l’été 2022 pour s’opposer au projet d’urbanisation de Doulon-Gohards porté par Nantes métropole, prévoyant l’artificialisation de 25 hectares de terres maraîchères et naturelles, pour construire des logements, sans même prendre en compte les 350 personnes vivant en bidonvilles dans le même quartier.
Le collectif, constitué en association de loi 1901, est composé d’habitantes et habitants du quartier, d’associations et d’organisations politiques, écologistes, et sociales.
Sauvons les Gohards mène la bataille sur plusieurs terrains. Le terrain juridique avec des recours contre le permis de construire et surtout contre l’autorisation environnementale. Et sur le terrain de la mobilisation des habitant-es du Vieux Doulon, de Nantes et au-delà.
Cette lutte a été appuyée par 100 scientifiques qui appellent à stopper le projet en alertant sur l’artificialisation des sols.
Le 6 avril 2024, à Nantes, 80 organisations nous ont rejoint lors d’une manifestation pour faire front commun contre la métropolisation, la logique commune aux projets de transformation de nos villes. Le 9 décembre 2023, nous étions plus de 800 à protester contre ce projet et le monde du béton.
Nous avons élaboré un projet alternatif pour Doulon avec des habitants, associations et entreprises du quartier et un paysagiste urbaniste, Karim Lahiani, lauréat du Palmarès des jeunes urbanistes organisé par le ministère de la Transition écologique avec ce projet.
Cela nous a permis d’obtenir des victoires politiques et juridiques :
- Grâce à notre mobilisation, les travaux ont pris cinq ans de retard, ce qui signifie que les destructions d’espaces naturels ont été ralentis et que le projet va pouvoir être réétudié.
- Le Tribunal Administratif a jugé illégal l’arrêté d’Autorisation environnementale de la ZAC et enjoint Nantes Métropole Aménagement à réaliser les mesures de compensation environnementale des destructions de la faune et de la flore dès la phase 1 du projet.
- Nous avons obligé la métropole à prendre en compte les habitant-es des bidonvilles de la ZAC et à garantir qu’il n’y aura pas d’expulsion sans solution.