Pourquoi la ZAC Doulon-Gohards ne répond pas à la crise du logement à Nantes ?

Pourquoi la ZAC Doulon-Gohards ne répond pas à la crise du logement à Nantes ?

Contexte de la crise du logement à Nantes

La crise du logement à Nantes est un problème complexe qui ne peut être réduit à une simple pénurie de logements. En réalité, elle est le résultat d’une politique urbaine axée sur la métropolisation et l’attractivité économique, menée par Nantes Métropole.

La politique d’attractivité de Nantes Métropole

Depuis quelques années, Nantes Métropole s’efforce de renforcer son rôle métropolitain en attirant un flux constant de nouveaux habitants. Cependant, cette croissance démographique est principalement composée de cadres supérieurs, tandis que la demande de logements sociaux reste largement ignorée. Cette politique favorise la concentration des activités économiques sur un territoire restreint, ce qui a pour effet de renforcer les inégalités sociales et de créer une pression accrue sur le marché du logement.

Conséquences sur le marché du logement

En conséquence, les espaces naturels sont privatisés et transformés en lieux de résidence de luxe pour répondre aux exigences des classes supérieures, tandis que les logements sociaux sont détruits pour laisser place à des projets immobiliers plus rentables. Malgré des objectifs ambitieux de construction de logements sociaux, les résultats demeurent insuffisants et des centaines de logements sociaux sont menacés de destruction.

Impact environnemental

De plus, cette politique urbaine n’est pas seulement antisociale, elle est également anti-écologique. La production massive de logements entraîne une importante artificialisation des sols, mettant en péril les terres maraîchères et les espaces naturels de la région.

ZAC Doulon-Gohards : un exemple emblématique

Ainsi, la ZAC Doulon-Gohards est emblématique de cette politique urbaine défaillante, qui contribue à aggraver la crise du logement à Nantes plutôt que de la résoudre.

Cette politique métropolitaine est non seulement antisociale mais aussi anti-écologique. Pour répondre à la demande générée par l’afflux de nouveaux habitants, la création de logements est responsable à 60 % des artificialisations en France. La ZAC Doulon-Gohards, la ZAC du Champ de Manoeuvre, les projets immobiliers à la Chapelle sur Erdre, Nantes Nord, etc., sont autant de projets contribuant à cette problématique. Pire encore, la production de béton !